Sung Ra tournait en rond dans une grotte de glace depuis près d’une heure. Elle avait cherché vainement son employeur mais ne l’avait pas trouvé comme prévu. Il n’y avait pas idée de donner un rendez vous dans un endroit pareil ! Toutes les autres personnes qui avaient fait appel à elle avaient au moins eu la décence de l’inviter dans des lieux plus confortables. Mais ces gens de Telmar étaient tous devenus tellement paranos à force de se cacher dans ses foutus endroits enneigés. Il était très aisé de se perdre sur ces terres et elle avait failli ne pas retrouver sa route à cause de fréquentes chutes de neige. Encore heureux qu’elle avait été très bien formé et pouvait voyager où elle voulait sans s’inquiéter de rien. D’ailleurs elle ne comprenait pas… Qu’est ce que les Spirit de la Sorcière Blanche pouvaient bien lui vouloir ? Ils avaient tous des pouvoirs et pouvaient bien se débrouiller seuls non ? Pourquoi faire appel à un assassin ? C’était très étrange et Sung Ra se méfiait très clairement d’eux. Tout ceci pouvait être un piège qu’on lui tendait pour se débarrasser d’elle, et cette grotte était le parfait endroit pour une embuscade. Cependant elle n’avait pas le choix, elle devait trouver l’auteur du courrier qu’elle avait reçu, alors elle continua ses recherches. Du bruit dans la grotte attira soudainement son attention. A pas feutrés, elle s’approcha de sa source mais se prit une personne de plein fouet. La jeune fille qui s’était presque jeté sur elle tomba sur le dos alors que Sung Ra prit simplement appui en arrière pour ne pas tomber.

Examinant le petit corps frêle devant elle, Sung Ra resta sceptique. Était ce son employeur ? Elle avait l’air beaucoup trop jeune et innocente pour ça. Néanmoins Sung Ra avait appris qu’il fallait toujours se méfier des apparences, les Spirits de la Sorcière Blanche en plus d’être totalement détraqués et puissants pouvaient avoir l’air de véritables enfants de cœur juste pour tromper leurs ennemis. Mais une part de Sung Ra ne pouvait s’empêcher de trouver tout cela très louche. Cette fille avait juste l’air d’une gamine perdue qui venait de se faire mal en lui rentrant dedans. C’était impossible que ça soit elle qui lui ait demandé de venir jusqu’ici. Elle devait tout de même en avoir le cœur net. Lui tendant la main pour l’aider à se relever, elle lui dit le mot de passe secret : « Ils sont roses ». La réponse devait être « les flamands » confirmant ainsi qu’elle était bien en face de son employeur et pas une autre personne. Il ne restait plus qu’à attendre qu’elle lui réponde.

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