Certains sombrent, d’autres s’en relèvent plus forts. Notre jeune Elioranne s’en releva et grâce à ses rencontres, elle trouva la force. Souvent impassible, Hae Won ne se laisse pas perturber si facilement. Dotée d’un excellent self-control, elle se montre toujours réfléchie et droite autant dans ses actes que dans ses paroles. Elle vous laissera votre chance. Néanmoins, elle dégagera toujours cette méfiance et instaurera cette distance afin de se protéger. Sa confiance n’est pas si facile à gagner. Tant pis si vos intention sont bonnes, elle restera sur la défensive. Peu de personnes peuvent s’être vanté d’avoir franchi le masque stoïque de notre demoiselle Lee. Même afficher sa compassion semble être perçu comme une faille. Et, parmi toutes ces craintes, celle d’être démasquée est la plus redouter. Vous pouvez être un livre ouvert pour elle mais, pas inversement.
Au sujet de se protéger, notre jeune femme s’est longtemps réfugiée derrière Ho Joo. Ayant une confiance aveugle à son égare et sachant sa fragilité lors des affrontements, elle opta pour cette facilité. Cependant, depuis quelques temps, Hae Won a soif d’indépendance. Et avec sa détermination, elle fera en sorte d’y parvenir. Une qualité qui peut se révéler comme un défaut car, elle en devient également têtue. Petite mais costaud, dirons-nous. Même si elle garde cette aspect fragile, notre demoiselle n’en est pas à se laisser marcher sur les pieds. Elle sait où elle va et aussi, ce qu’elle veut. Un caractère plutôt dur se décèle sous ses traits, celui-ci endurcit davantage sa carapace forgée depuis des années. Ne tenter pas de l’embobiner, elle vous verra (et surtout, entendra) venir. De son coté, elle préfère manier la franchise avec les autres.
Néanmoins, Hae Won se démontre être une jeune femme amusante sous ses apparences. Curieuse d’apprendre à nouveau, attentives aux contes et histoires et attendrissante d’une certaine manière, elle offre un tout autre tableau. Une perfectionniste, une sensibilité dissimulée, une femme engagée et honnête, elle a gagné en sagesse. Et, la haine est bien un sentiment prohibée en elle. En tous cas, elle fera tout son possible pour que ce soit à jamais ainsi.

Les murs étaient d’un rose pâle avec un délicat motif de feuilles dorées, la moquette bordeaux, et le canapé d’un violet si foncé qu’il semblait presque noir. Une causeuse assortie était disposée à angle droit, non loin de deux fauteuils à fleurs pourpres, bordeaux et blanches. Toutes les surfaces de bois étaient sombres et cirées. Les rayons du soleil transperçaient difficilement l’intérieur de cette pièce si luxueuse, où les tourments avaient cessé dans un cri court. Ses mains agrippaient au drap. La sueur ruisselait sur son front. Les yeux agars, sa respiration haletante, elle devait se ressaisir. Ce n’était qu’un cauchemar. Si réaliste car, il fût un temps ; elle l’eût vécu. Ses jambes se dégagèrent de cette épaisse couette. À la recherche d’air frais, elle semblait tellement étouffer dans une chambre où auparavant, elle se sentait si bien. Tellement de sentiments se bousculèrent. La tristesse, la peur, la solitude. Il fallait qu’elle se ressaisisse. Tel un automate, elle se dirigea vers la cuisine où elle mit en chauffe de l’eau pour le thé. Avant, elle observait sa mère le faire. Cette dernière chantonnait toujours des airs inventés sur l’instant, une douce manière d’éveiller la famille. Et à ce souvenir, un fredonnement s’échappa de la bouche close de notre jeune Elioranne. Son cœur s’apaisa. Les bons moments reprirent alors possession dans son esprit.

Un retour en arrière : Une attaque des Shadow décima une bonne partie de son village natale. Les supplices de sa mère, cette dernière l’avait tannée de rester cacher et ne sortir qu’après leurs départs. Si seule. Entre ces murs, elle se sentait tellement prisonnière. Néanmoins, à l’extérieur, il semblait y régner une telle cacophonie infernale. Ses doigts agrippèrent un lapin en peluche, ses paupières étaient refermés d’une telle force. Au fond, elle espérait se réveiller et ne plus être témoins de ces cris. Juste un mauvais cauchemar.
Après il eût l’accalmi mais, le moindre bruit proche d’elle la faisait sursauter. Depuis combien de temps se trouvait-elle là ? Entre les planches de bois, elle glissa ses doigts et se hissa pour voir à l’extérieur de sa cachette. Et, une silhouette se dessina au pas de sa porte. Zut ! Cet inconnu la repéra. « J’en ai retrouvé un ! » Cria-t-il. La gamine se tassait encore et encore sur sa carcasse endolorie par sa longue immobilité. « Nous sommes ici pour vous aider.. » Son visage apparut à l’ouverture de sa cachette et une main se tendit vers elle. « Nous ne vous voulons aucun mal. Au contraire. » L’ombre d’hésitation s’éclaircit à la vue de ce visage et ses doigts se posèrent sur le bord de cette main.
Son village n’était plus. Tous semblaient avoir été soufflés et avait adopté les caractéristiques d’une ville fantômes. La mère de Hae Won avait perdu la vie lors de ce massacre. Son père ayant abandonné son foyer juste avant sa naissance, la jeune fille se trouva orpheline. Et, son choix fut alors de suivre ces fameux sauveurs jusqu’à Cair Paravel, où elle reprit difficilement un nouveau départ et elle y trouva ses convictions. Comme celle qui consiste à faire régner la paix en se joignant les rangs de la Reine Rubis
♚ Premier pouvoir : Souvent la cohue dans son esprit car, il ne s’y trouve pas uniquement ses pensées. Il y a aussi les leurs. Oh. N’y voyez aucune forme de schizophrénie, elle est saine d’esprit. Même si elle eût des doutes à l’apparition de ce pouvoir. Au départ, ce fut difficile pour notre jeune spirit de le contrôler. Les maux de tête se sont succédés et dès qu’elle perd le contrôle, cela peut se reproduire. Il suffit qu’elle vous regarde, se concentre, fasse abstraction des états d’âmes environnantes et elle saura les votre. Avec les années et de l’entrainement, elle a appris à dompter ce pouvoir, qui est de lire dans les pensées.